Graines de non-violence – Shirley Carol Strum (4)
Graines de non-violence
Chroniques radiophoniques
90 secondes sur la non-violence
Shirley Carol Strum (4)
Le livre de Shirley Carol Strum : Voyage chez les babouins, nous fait voir les babouins comme une société où l’agressivité est mesurée, où existent aussi des processus de réconciliation, notamment à travers le toilettage, et où les relations entre individus sont très loin de ne se régler que par des rapports de force.
Cette vision de la société de nos cousins primates s’oppose à l’idée si fréquemment exprimée que nous autres primates serions des bêtes féroces dont les instincts déchaînés produiraient les violences et les guerres auxquelles nous assistons tous les soirs à la télévision.
Il est très probable que ces guerres ne prennent pas leur source dans l’animal que nous portons en nous. Notre cerveau animal sait, si l’on peut dire, qu’en tant qu’animaux sociaux, nous ne pouvons pas survivre sans les autres, qu’établir des liens avec les autres est vital pour notre propre conservation. Aucun instinct ne nous pousse à détruire les autres.
Malheureusement la croyance à la méchanceté de notre nature animale nous a amenés, depuis des millénaires, à vouloir la corriger dès le plus jeune âge. Ce faisant, on a altéré la nature sociale des enfants, on a réduit leur capacité d’empathie et d’attachement. On leur a donné l’exemple de la violence. On leur a appris à obéir aux règles du groupe social auquel ils appartenaient, mais cela au détriment du respect dû à toute personne humaine. On leur a souvent désigné comme ennemies les personnes étrangères à leur groupe, déchaînant ainsi d’interminables enchaînements de violences.
Et si, pour changer un peu, nous nous remettions à l’école des babouins de Shirley Carol Strum ?
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