Olivier Maurel

Écrivain militant – Non à la violence éducative !

By Olivier Maurel

Ci-dessous un message reçu d’une lectrice de mon livre « Vingt siècles de maltraitance chrétienne des enfants »

Avec joie je découvre que votre livre « 20 siècles de maltraitance chrétienne des enfants » est réédité, je vais pouvoir en faire profiter mon entourage
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J’ai énormément apprécié ce livre, dont la lecture m’a été suggérée par ma victimologue, étant moi-même victime d’inceste, fille de parents catholiques « pratiquants » et maltraitants. Je vous remercie de l’avoir écrit. Il m’a fait beaucoup de bien et complète ma thérapie à merveille !
Il me fait réfléchir également sur la différence entre foi chrétienne et croyance en les dogmes catholiques.
La première bonne surprise fut de voir que vous alliez vous appuyer sur le passage de la Bible suivant où Jésus dit : « Quiconque scandalise un seul de ces petits qui font confiance/croient en moi, cela revient au même pour lui d’avoir une meule d’âne suspendue autour de son cou et d’être submergé dans l’abîme de la mer » (Mathieu 18, 6). En effet c’était un passage que j’avais remarqué lors de la lecture de « Magnificat » (revue mensuelle pour prier chaque jour avec l’Eglise) il y a plusieurs mois et dont je mesurais l’importance pour moi et pour les enfants et sur lequel j’avais besoin d’en savoir plus. Donc, forcément, ma curiosité a été aiguisée sur la découverte de la suite du livre !
Tout au long de votre œuvre j’ai particulièrement apprécié votre persévérance méthodique à dénoncer ces violences éducatives contraires au respect de l’enfant, par les nombreuses citations, suivies d’un éclairage de celles-ci, sur les vérités qu’elles contiennent, sans tabou ni peur des critiques des adultes bourreaux, des membres de l’Eglise et du pape lui-même, puisque vous lui dédiez ce livre (ainsi qu’à vos petits-enfants).
Grâce à toutes vos recherches et tous ces exemples, j’ai retrouvé certains comportements et dires, de mes parents ou d’autres personnes qui se disent chrétiennes, profondément destructeurs et humiliants. Avec ces décryptages, s’il restait, à cause de la culpabilité laissée en moi, un doute qu’ils aient eu raison d’agir ou de dire ainsi (« c’est pour ton bien »), il apparait évident qu’ils sont contraires au respect et à l’amour. Comme ce passage que vous mentionnez à la page 141 où, « un théologien de grand renom », demande à ce qu’un enfant, affublé de fautes qu’il n’a pas commises, soit « jeté à terre, roué de coups comme s’il avait commis un sacrilège (…). Le théologien ajouta : « Il n’a rien fait pour mériter cela, mais il fallait l’humilier ». Et pourtant, en effet, il ne viendrait pas à l’idée de Jésus de frapper les petits enfants qui viennent à lui en toute confiance, ni de frapper des adultes.
Vous êtes une voix pour moi
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Vous avez évoqué le mal que des adultes ont fait sur des enfants au seul nom de Dieu, vous en avez souligné le non-sens, la cruauté et le caractère destructeur. Des milliers d’enfants au cours des siècles ont subi ces maltraitances. C’est gravissime et néfaste pour la société tout entière. Le tabou est levé. Il faut stopper cela partout et tout de suite.
Je recommande ce livre à toutes les personnes maltraitées dans leur enfance (ils verront qu’ils ne sont pas seuls à avoir subi des mauvais traitements et qu’ils ont raison de s’insurger contre cela), à ceux qui cherchent à aller mieux sans avoir peur de faire la lumière sur leur enfance (avec, de préférence, l’aide d’un thérapeute), à tous les chrétiens (c’est le moment de voir en face les pratiques violentes, à but « éducatif », ultra-répandues, encouragées au long des siècles par l’Eglise et pourtant contraires à l’Evangile), aux parents, aux enseignants, à tous ceux qui veulent éduquer les enfants et créer des liens avec eux dans le respect, la dignité, l’amour et la non-violence.
Bien à vous.