Olivier Maurel

Écrivain militant – Non à la violence éducative !

À propos de moi

Photo d'Olivier MAUREL

Élevé avec tendresse par une mère aimante et par un père qui, s’il avait été Abraham, ne m’aurait jamais fait le coup du bûcher, même sur l’ordre de Dieu, benjamin de cinq sœurs et frères plus âgés qui m’ont entouré d’affection et de bons sourires, ayant dû courir aux abris, enfant, sous les bombardements américains de novembre 1943 à août 1944, réfugié plusieurs jours et nuits dans une cave avec ma famille au milieu d’un des derniers champs de bataille de la libération de Toulon, ayant eu une sœur déportée à Ravensbruck d’où elle est revenue saine et sauve pour notre bonheur le 25 mai 1945, adolescent sur fond de guerre d’Indochine puis de guerre d’Algérie à laquelle j’ai craint d’être obligé de participer, parce que j’avais connu la tendresse dans ma famille, le goût des hommes pour s’entremassacrer m’a paru incompréhensible.

Je me suis donc interrogé toute ma vie sur la violence. Et plus encore quand sont nés mes enfants.

Mais ni l’explication chrétienne par le péché originel, ni l’explication naturaliste par la “bête humaine”, ni l’explication psychanalytique par la pulsion de mort ne m’ont paru convaincantes.

Je me suis senti plus près de la vérité quand j’ai lu Soumission à l’autorité de Stanley Milgram, Des choses cachées depuis la fondation du monde de René Girard, les pages sur le rôle des idéologies dans l’Archipel du Goulag de Soljenitsyne.

Mais tout s’est éclairé quand l’élue de mon cœur m’a fait lire C’est pour ton bien d’Alice Miller. Il m’a paru alors évident que la majeure partie de la violence des hommes leur est inculquée dans leur âge le plus tendre, au moment où leur cerveau se forme, par leurs parents et souvent leurs maîtres qui, croyant bien faire, pour les éduquer, les battent comme plâtre sur toute la surface de la terre, et cela depuis les environs du néolithique ce qui a fait de la violence leur seconde nature.

Voilà pourquoi tout ce que j’ai écrit tourne autour de la violence et de la non-violence.

Biographie

Naissance à Toulon, le 8 avril 1937.

Études au lycée de Toulon, où je rencontre, en propédeutique, l’élue de mon cœur, puis à Aix-en-Provence, la ville de Cézanne, où je me marie avec l’élue en question (qui l’est toujours!).

Études d’espagnol puis de Lettres modernes. CAPES en 1960.

Entre 1959 et 1972, naissance de mes très chers cinq enfants.

Professeur de lettres au Lycée municipal Pierre Puget, à Marseille de 1960 à 1965.

Agrégation de Lettres modernes en 1962.

Mutation sur ma demande à Toulon en 1965. Professeur au Lycée Dumont d’Urville de 1965 à 1997.

A partir de 1966-67, activisme contre la peine de mort, contre l’armement nucléaire, contre les exportations d’armements, contre l’extension du camp militaire du Larzac, pour la non-violence… Nombreuses conférences et manifestations.

En 1972, rédaction d’une brochure : La France et le commerce des armes. Cette brochure, augmentée, est publiée en 1974 par François Maspéro sous le titre La France trafiquant d’armes.

Le 18 août 1974, intervention sur les ventes d’armes devant plusieurs dizaines de milliers de manifestants au Larzac.

En 1975, rédaction d’un ouvrage collectif : Armée ou défense civile non-violente ? signé entre autres par le général de Bollardière et Lanza del Vasto (Editions La Gueule ouverte).

1977, Réédition augmentée, chez Maspéro, du livre sur les ventes d’armes sous le titre Les Trafics d’armes de la France. Les deux livres sur les ventes d’armes et la défense civile sont diffusés chacun, en ces temps de militantisme, à 20 000 exemplaires.

Été 1986, lecture de C’est pour ton bien d’Alice Miller qui oriente ma réflexion pour toutes ces dernières années.

1997 : dernière année de ma carrière de professeur de lettres.

Entre 2000 et 2003, publication de cinq livres :

Allemagne 1631 : Un confesseur de sorcières parle (Cautio criminalis, de Friedrich Spee von Langenfeld) dont je rédige la traduction et l’introduction (L’Harmattan, 2000).

-La Fessée, 100 questions-réponses sur les châtiments corporels, La Plage, 2001. (Réédité et augmenté en 2004 sous le titre La Fessée, Questions sur la violence éducative).

La Non-violence active, 100 questions-réponses pour résister et agir, La Plage, 2001.

Essais sur le mimétisme, Sept oeuvres littéraires revisitées à la lumière de la théorie de René Girard, L’Harmattan, 2002.

Oedipe et Laïos, Dialogue sur l’origine de la violence (avec le psychanalyste Michel Pouquet), L’Harmattan, 2003.

- En février 2005, création de l’Observatoire de la violence éducative ordinaire (OVEO).

-  Janvier 2009: publication de Oui, la nature humaine est bonne, Comment la violence éducative la pervertit depuis des millénaires, Robert Laffont.

- Juillet 2012 : La Violence éducative, Un trou noir dans les sciences humaines, L’Instant présent.