Olivier Maurel

Écrivain militant – Non à la violence éducative !

By admin

Graines de non-violence – Habiba Sarabi

Graines de non-violence

Chroniques radiophoniques

90 secondes sur la non-violence

Habiba Sarabi

Avez-vous entendu parler d’Habiba Sarabi ? C’est une Afghane, la seule femme nommée à la tête d’une province dans ce pays. L’idée qui la fait agir, c’est qu’il faut réformer la société par la base, c’est-à-dire par l’éducation, et surtout l’éducation des filles. “Pour améliorer véritablement le sort des femmes dans ce pays, dit-elle, il faut en priorité relever leur niveau d’éducation, éclairer la conscience de leurs droits, leur permettre d’être autosuffisantes grâce à l’emploi” “Quand toutes les femmes seront bien éduquées, personne ne pourra leur imposer quoi que ce soit”.

Résultat de son action : dans sa région de Bamiyan, 42% des élèves scolarisés sont des filles. C’est le taux le plus élevé du pays.  Sa résistance a commencé dès l’occupation soviétique. En 92, elle est restée à Kaboul malgré le déchaînement de la lutte entre fractions moudjahidines rivales. En 96, avec l’arrivée des talibans, elle s’est exilée au Pakistan pour que sa fille ne soit pas contrainte à rester sans éducation. Mais elle a organisé des écoles clandestines à Kaboul et elle venait de temps en temps les inspecter, dissimulée sous une burqa. “Si la reconstruction devait échouer, ce serait la honte de la communauté internationale”.
Je ne sais pas si Habiba Sarabi se dirait non-violente, mais elle l’est, non seulement parce qu’elle ne recourt pas à la violence, mais aussi parce que son action est constructive, parce qu’elle a un courage phénoménal et parce qu’elle s’appuie sur l’essentiel : l’éducation des enfants.